galaxie d'hématomes.

quelle est la tenue confortable par excellence pour vous ? un t-shirt trop grand, un boxer. quel objet est totalement indispensable pour vous ? mon carnet, mon crayon, mes écouteurs, mon couteau suisse. quelle est votre chanson du moment ?  blackbear - idfc. quel est votre rituel pour vous réconforter, pour vous rassurer ? inspirer, expirer, et beaucoup de pilules. qu'est-ce qui peut vous faire sourire même si le ciel vous tombe sur la tête ? de la chaleur humaine ? la beauté d'un ciel figé, dans le froid et la solitude d'une ville, les rires des enfants accompagnés de leurs mères. quelle est la chose la plus étrange que vous faite toujours, sans vous en empêcher ? m'endormir dans ma baignoire, des heures durant, et me réveiller seulement quand je ne sens plus mes jambes. le film le plus kitch dont vous avez le plus honte de connaître par coeur ? j'aurais dit slumdog millionaire mais ce n'est pas kitch... quelle est votre plus belle rencontre ? no comment.

- shaking hands with the dark parts of my thougts.  

Heureux qui, comme un funambule voyageur
Oscille entre jeunes rêves et vérités,
S'accrochant aux espoirs, tendant la main aux peurs,
Peut comprendre le monde sans l'innocenter.

Dis-moi donc, maudit Ciel, sont-ce les guerres, les vices,
Les égoïstes mensonges et sentiments
Qui ont tué l'enfant, l'ont fait boire au Calice,
Le poison meurtrier des péchés enivrants ?

Plus me charment les étoiles de mes pensées
Que la réalité de ces désirs éteints
Plus que l'esprit averti me plait la beauté

Plus des jours sans fin que l'arrivée de demain
Plus la blancheur splendide, que la sagesse grise
Et plus qu'une âme triste, un doux cœur sans traîtrise.
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faut que quelqu'un t'explique l'amour.

y'a rien de plus beau que l'art, hein ?
mais pourquoi c'est beau ?
parce que ça s'casse facilement.

comment ne pas détester les hommes ?
quand ton père est le pire des enculés, quand il t'a rabaissé,
quand il t'a obligé à rire à ses blagues sexistes pour faire genre,
quand il t'a laissé seul au monde.
comment ne pas détester tout ce qui m'entoure ?
alors qu'on vit tous sous sédatif, qu'on travaille, qu'on joue,
qu'on s'aime et qu'on baise juste pour se voiler la face ?

comment ne pas avoir la haine qui brûle dans les veines ?

tu te sens mieux là ? t'as assez cogné ?
ça te fait du bien, c'est ça ? l'odeur du sang ?
t'es vraiment tordu, comme type, en fait.

il y a eu l'orphelinat détesté, les couloirs désertés, le sol froid et hostile
il y a eu les sourires faux, les pardon murmurés, les espoirs allumés
puis il y a eu l'âge adulte, la solitude, la liberté.
les bagarres de rue qui tournent au massacre aux poings,
les insultes qui coulent d'entre les lèvres comme du miel
la violence, la violence et encore la violence
la violence pas contrôlée, la violence aimée plus que tout,
la violence au lieu des larmes, la violence comme seul recours.

il fait beau aujourd'hui, dans cette petite ville blanche.
les flocons recouvrent la surface des choses en silence.
la télé passe un feuilleton sans intérêt, le voisin joue du piano.
j'habite dans cette ville sans vraiment y vivre.

( une vie si lente et si douce, comme si toute la violence d'avant n'existait plus, n'avait jamais existé ; une vie faite de solitude, de soupirs, de billets glissés sous un oreiller, de couvertures chaudes et de longs frissons quand personne n'est là pour chasser le froid ; des mots d’une beauté sans sens ; des souvenirs pâles et une réalité tendre de mensonges. )